Les Maldives avec ses lagons turquoise, ses eaux cristallines, ses petites îles basses plantées de cocotiers, ses plages de sable blanc et ses fonds marins d’une richesse incroyable sont l’image du paradis tropical, du voyage de rêve et du séjour paradisiaque. Depuis son ouverture au tourisme dans les années 1970, cet archipel perdu s’est créé une solide réputation dans le domaine des séjours et vacances haut de gamme au point d’être devenu une destination touristique majeure de l’Océan Indien.
Les Maldives, une destination de voyage paradisiaque
L’archipel des Maldives se situe au sud-ouest de l’Inde. Il se compose de 1 200 îles réparties sur plus de 800 km suivant une direction Nord-Sud (voir une vue satellite de l’archipel). Il s’agit d’îles coralliennes regroupées sous forme d’anneaux appelés atolls. Suivant la théorie généralement admise, les atolls résulteraient du développement des coraux autour d’anciens volcans marins effondrés depuis (voir la formation d’un atoll). Ces îles paradisiaques pour les étrangers sont assez pauvres et leurs populations vivent principalement de la pêche artisanale et du tourisme.
Sur cette myriade d’îles regroupées administrativement en 19 atolls, seulement 200 sont habitées, dont 110 par les Maldiviens et 90 par les touristes. Hé oui, une particularité de ce pays est d’avoir créé une ségrégation entre la population locale et les étrangers en voyage. Il s’agit officiellement de protéger les Maldiviens des mauvaises influences occidentales et éviter un choc culturel. Aux Maldives, les touristes sont donc parqués sur des îles-hôtels (tourist resort island) et ne peuvent côtoyer la population locale qu’à Malé, la capitale ou lors des visites réglementées des îles de pécheurs. Il en est de même pour les Maldiviens qui ne peuvent aller sur les îles-hôtels à l’exception du personnel de ces complexes hôteliers. Cette situation surprenante peut s’expliquer dans la géographie particulière de l’archipel. Il est vrai que quand on découvre qu’il existe une île capitale (Malé), une île aéroport (Hulhulé), une île citerne (Funadhoo), une île poubelle (Thilafushi), une île école (Feydhoo Finolhu), une île pique-nique (Kuda Bandos), une île du président (Aarah), une île d’élevage de poulets (Kanduoiyigiri), des îles prison (Doonidhoo, Gaamaadhoo)…
Alors, pourquoi pas des îles à touristes ?
Une autre particularité de cette république est d’être le pays le plus plat du monde. Chaque atoll se prévaut d’avoir le plus haut sommet de l’archipel, mais bon ça ne doit pas dépasser les 2,50 m au dessus du niveau de la mer. Du fait du réchauffement climatique certains scientifiques prévoient sa disparition pour ce siècle. Le tsunami de décembre 2004 est là pour confirmer leurs propos, car si les pertes humaines ont été peu élevées, la presque totalité de l’archipel a été submergé plusieurs heures durant (voir photos du tsunami) et une douzaine d’îles ont du être abandonnées par la population et déclarées impropres à toute habitation humaine.
Les saisons, la température, l’ensoleillement et la pluviométrie aux iles Maldives
Les Maldives se situent juste au dessus de l’équateur, d’où une température assez constante de 28 °C tout au long de l’année (mini 24° et maxi 31°) et un climat influencé par les moussons.
La meilleure période est celle qui correspond à la mousson sèche (iruvai), de janvier à avril. C’est la haute saison, la plus chaude, avec un grand soleil, peu de pluie, pas de vent, une mer d’huile et une eau translucide.
A partir de mai, ça se gâte avec l’arrivée des vents assez violents de sud-ouest qui amènent les nuages et la pluie, c’est la mousson dite humide (hulhangu) qui culmine entre août et novembre.
L’entre-deux moussons se caractérise par un ciel souvent nuageux avec des grains entre le soleil, ou parfois du soleil entre les grains.
Le dollar, l’euro, la rufiyaa et la « monnaie coquillage »
La devise des Maldives se nomme la rufiyaa ou roupie maldivienne (MVR). Elle a été indexée longtemps sur le dollar US (jusqu’en mai 2011) suivant un taux fixe de 12,75 rufiyaas pour 1$, mais depuis elle fluctue autour des 13,50. La division s’appelle le laari. Si le dollar est roi, l’euro (billet uniquement) est accepté sans problème à Malé et sur les iles de pêcheurs en faisant toutefois bien attention au change.
Si vous regardez de près les billets maldiviens (cliquer sur l’image de gauche), vous remarquerez en partie inférieure un drôle de coquillage. Il s’agit d’un cauri (Cypraea moneta). Cette petite porcelaine massive, irrégulière et blanchâtre valait de l’or à une époque pas si lointaine. C’est elle qu’on appelait la « monnaie coquillage » et pendant des siècles les îles Maldives ont été considérées comme la banque de tout l’Océan Indien et de certaines régions d’Afrique. Elle se trouve en grande quantité sur les plages des atolls et autrefois les Maldiviennes en ramassaient des sacs entiers qui étaient exportés vers l’Inde, le Siam, l’Arabie et l’Afrique de l’est. Ce commerce dura pendant plus de 700 ans avant de s’éteindre avec l’arrivée de la « monnaie métallique » actuelle, plus pratique certes, mais qui lui a fait perdre beaucoup de son charme…
Lors de vos ballades sur les îles de pécheurs, parcourez les plages à la recherche des ces cauris et ramassez cette « monnaie des iles » pour ressentir le doux frisson d’être enfin millionnaire, mais… des temps anciens !!
Le divehi et le thaana
La langue maldivienne (divehi ou dhivehi) est dérivée des langues indo-aryennes. Elle trouve ses origines dans le cinghalais et le tamoul, mais a subi l’influence de l’arabe, du portugais et de l’anglais. Le nom des îles Maldives en dhivehi est Dhivehi Raajje, qui veut dire « Ile royaume ». Un mot de cette langue est passé dans le langage international, il s’agit d’atolu qui a donné atoll pour désigner ces récifs de corail typiques du pays.
L’alphabet et l’écriture divehi se nomment le thaana. Il s’écrit de droite à gauche et ressemble à une suite de traits, de points et d’enjolivures très esthétiques, mais fort déroutants pour nous autres occidentaux.
Petit lexique maldivien à l’usage du plongeur
Quelques termes maldiviens (divehi) fort utiles lors de votre séjour plongée aux Maldives :
- Thila, giri, faru, fushi, finolhu, kandu Thila, giri, faru, fushi
- Thila : récif suffisamment immergé pour permettre aux bateaux de passer dessus sans risque
- Giri : récif immergé peu profond, voire affleurant qui est un danger pour les bateaux
- Faru : longue ile de sable à la végétation rase située sur la partie extérieure de l’atoll
- Finolhu : grande ile avec quelques cocotiers
- Fushi : grande ile avec beaucoup de cocotiers
- Kandu : chenal (passe) séparant 2 récifs ou 2 atolls.